La mobilisation en chiffres :
13 journées d’actions nationales unitaires
1 million de participant-es à la votation citoyenne
Téléchargez le tract en pdf : Tract Loi Travail 12 juillet 2016
Un mouvement social inédit
17 février : le projet de loi Travail est rendu public dans la presse.
19 février : lancement de la pétition « Loi travail, non merci » qui recueillera 1,35 million de signatures.
24 février : un collectif de Youtubeurs lance le hashtag #OnVautMieuxQueÇa sur les réseaux sociaux.
25 février : à l’initiative de la CGT, l’intersyndicale CGT/FO/FSU/Solidaires/UNEF/UNL/FIDL dénonce la loi Travail et appelle à la mobilisation.
9 mars : 500 000 personnes manifestent contre la loi Travail.
31 mars : 1,3 million de personnes manifestent. Lancement de « Nuit debout ». Des centaines de milliers de lycéens et d’étudiants se mobilisent.
18-22 avril : congrès de la CGT, qui appelle toutes les organisations à amplifier la riposte, dès le 28 avril, par la grève interprofessionnelle et les manifestations pour obtenir dans un premier temps le retrait du projet de loi de casse du code du travail.
18 avril : début de la mobilisation des intermittent-es du spectacle.
15 avril : lancement de la plateforme lobbycitoyen.fr/loitravailnonmerci : les députés reçoivent des centaines de mails, appels et tweets exigeant qu’ils s’opposent à la loi Travail.
Mai-juin : des milliers d’arrêts de travail et des grèves reconductibles ont lieu dans de nombreux secteurs.
10 mai : face à la fronde des députés, le gouvernement dégaine le 49-3.
12 mai : Pierre Gattaz traite les militants CGT de « terroristes et de voyous ».
20 mai : l’intersyndicale écrit un courrier à François Hollande demandant à être reçue. Le Président de la République n’a jamais répondu à cet appel au dialogue.
30 mai : lancement de la votation citoyenne.
14 juin : 1 million de personnes défilent à Paris, 1,3 million dans toute la France. Le gouvernement amalgame les manifestant-es et les casseurs.
23 juin : après avoir interdit la manifestation à Paris, le gouvernement finit par reculer.
24 juin : pour la 1ère fois depuis 1962 le gouvernement interdit une manifestation syndicale. Il sera obligé de reculer.
28 juin : remise de 1 million de votations citoyennes à l’Elysée.
3 juillet : 55 entrepreneurs, cadres dirigeants et supérieurs dénoncent la loi Travail et appellent le gouvernement au dialogue.
5 juillet : la tour Eiffel est habillée aux couleurs de la mobilisation.
5 juillet : pour la 2ème fois, le gouvernement fait adopter sa loi en force avec le 49-3.
Qui a permis de premiers résultats
21 mars : 1ers reculs du gouvernement qui supprime notamment :
– le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif ;
– l’augmentation du temps de travail des apprenti-es mineur-es ;
– la mise en place des forfaits-jours sans accord d’entreprise ;
– le fractionnement des 11h de repos quotidien ;
– la négociation des congés pour évènements familiaux (mariage, décès…) dans chaque entreprise.
11 avril : le gouvernement est contraint d’annoncer un plan pour les jeunes :
– augmentation du nombre et du montant des bourses étudiantes et lycéennes ;
– extension de la « garantie jeunes » ;
– mise en place d’une aide à la recherche du premier emploi ;
– concertation sur la rémunération des apprenti-es.
11 mai : la définition du harcèlement sexuel et du sexisme est renforcée (article 1). Le périmètre international est rétabli pour apprécier les difficultés des entreprises en cas de licenciement économique (article 30).
17 juin : échec de la négociation assurance chômage et du Medef qui voulait faire adopter des baisses de droits pour les salariés. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement.
5 juillet : la loi Travail prévoit 6 domaines dans lesquels l’accord d’entreprise ne peut déroger à l’accord de branche : les classifications, la formation professionnelle, la prévoyance, les salaires, l’égalité F/H et la pénibilité (il manque malheureusement le temps de travail). La disposition qui empêchait les travailleurs des plateformes numériques d’exiger une requalification en CDI est supprimée (article 27).
Quelques exemples des avancées sociales obtenues lors des mobilisations :
23 mars : Isover St Gobain : après 5 000 heures de grève, la CGT gagne 5 recrutements, des augmentations de salaire et des congés supplémentaires. 28 avril : les intermittent-es du spectacle gagnent un accord qui améliore leurs droits. Mai : la CGT fait reculer Bruxelles qui voulait privatiser 50 % des barrages hydroélectriques français. 2 mai : après 10 jours de grève les salariés de NTN Le Mans (sous-traitant de Renault) gagnent des augmentations de salaires pour toutes les catégories. 19 mai : après 2 jours de grève les salariés de la clinique Ste Mathilde de Rouen gagnent 1 350 € d’augmentation annuelle nette. 20 mai : les routiers obtiennent le maintien de la majoration de leurs heures supplémentaires à 25 et 50 %. 7 juin : la direction de la SNCF est contrainte de revoir sa copie dans l’accord d’entreprise face à la mobilisation des cheminots. 8 juin : après 15 jours de grève, les salarié-es d’ERDF Noisy Le Sec gagnent des embauches, des augmentations de salaires et une amélioration des conditions de travail. Juin : le gouvernement s’engage à investir dans les centrales thermiques de Cordemais et du Havre pour limiter leur impact carbone et pérenniser l’activité jusqu’à 2035. 24 juin : après de nombreuses grèves et actions, les agents de Météo-France obtiennent la réouverture de discussions sur le plan d’austérité et de suppressions de postes imposé par le gouvernement. 30 juin : en grève pour la première fois les salariés d’Itele font reculer la direction sur la nouvelle grille de programmes et obtiennent des mesures sociales pour les contractuels non renouvelés. 6 juillet : le gouvernement renonce à certaines mesures d’austérité et augmente le budget de tous les ministères sauf ceux de l’environnement et des finances, 14 000 postes de fonctionnaires seront créés en 2017. 7 juillet : malgré l’opposition du Medef et de la CFDT, la CGT gagne l’application de l’accord intermittents du spectacle au 1er août. |
en septembre on continue
Loi Travail : la bataille se poursuit
Pendant 4 mois, étudiants, lycéens, ouvriers, cadres et techniciens se sont mobilisés avec une grande diversité de formes d’action. Le 49-3 et la division syndicale, avec le cavalier seul de la CFDT, permettent au gouvernement d’imposer un projet de loi pour lequel personne n’a voté, au mépris de l’opposition d’une large majorité de français. La colère contre ce passage en force est très profonde et poursuivra le gouvernement. La bataille continue. Il faut 127 décrets d’application pour que la loi entre en vigueur, l’enjeu est de la rendre inapplicable, d’en obtenir l’abrogation. Les organisations (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) donnent rendez-vous à l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es pour une journée d’actions et d’initiatives le 15 septembre.
Obtenons un statut pour l’encadrement
Une négociation va s’ouvrir à l’automne sur le statut de l’encadrement. La CGT des ingénieurs, cadres et techniciens se battra pour obtenir un statut réellement protecteur pour les lanceurs d’alerte. L’exercice des responsabilités ne doit pas se faire au détriment de son éthique professionnelle.
L’enjeu est également de garantir une reconnaissance salariale de notre qualification, l’égalité femmes/hommes et des mesures pour baisser notre temps et charge de travail. Pour cela, la mobilisation des ingénieurs, cadres et techniciens sera indispensable.
Pour mettre en échec la loi Travail : implantons la CGT dans toutes les entreprises
Le meilleur moyen d’empêcher des accords dérogatoires à la loi, c’est de se coordonner avec des élus et militants CGT, indépendants des employeurs et s’opposant au dumping social dans toutes les entreprises. Pour rendre la loi inapplicable, rejoignez la CGT sur votre lieu de travail ou créez la CGT dans votre entreprise.
Pour les ingénieurs, cadres et techniciens : l’Ugict-CGT
82 000 ingénieurs, cadres et techniciens sont syndiqués à la CGT via l’Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens (Ugict-CGT), ce qui permet de prendre en compte leurs revendications spécifiques.
Confidentielle vis-à-vis de l’employeur, l’adhésion à l’Ugict-CGT permet de ne plus être isolé et d’échanger, de mutualiser entre ingénieurs, cadres et techniciens localement et nationalement ; de retrouver collectivement un droit d’expression publique sans sanction ; de formuler des propositions pour être professionnellement engagés et socialement responsables en convergence avec l’ensemble des composantes du salariat.
Journée d’action jeudi 15 septembre
Téléchargez le tract en pdf : Tract Loi Travail 12 juillet 2016